PEUT-ON VIVRE SANS MUSIQUE ? à l'heure d'un monde sans théâtre, spectacles ou concerts, la réponse est unanime  : le besoin de pulsation, de mélodie, d'harmonie n'a jamais été aussi pressant. Présentation d'un film qui interroge notre rapport à la musique.

 

UNE BARQUE SUR L'OCEAN

           Il est balinais ; elle est française. Il est pauvre, et pêcheur ; elle étudie le piano dans une luxueuse villa balinaise. Tout semble les séparer : pourtant, les premières minutes du film semblent les rapprocher par leur sensibilité. Lui, Eka, qui pêche avec ses mains graciles, avec une étonnante poésie. Elle, au piano, dessinant des accords avec grâce. Une histoire en forme de conte de fées : auquel le spectateur, entraîné dans le tourbillon des couleurs de Bali, a pourtant envie de croire avec ferveur. Eka, qui parvient à se faire engager dans la villa somptueuse où vit Margaux, est très vite aimanté par sa beauté et par son don musical. M- fascinée, mi-intriguée par ce regard de l'étranger, elle accepte de lui donner des cours de piano. Cet accès inespéré à la musique lui permet de révéler toute sa sensibilité.  

De la musique avant toute chose

            Si le film est souvent idéaliste, offrant à Eka un destin favorable et une ascension à la vitesse fulgurante dans le milieu de la musique, il donne envie de croire à une musique offerte à tous, accessible à tous, loin d'une réalité européenne où la musique, de plus en plus intellectualisée, donne un milieu semblant parfois sclérosé. Oui : la musique appartient à tous, et les métissages sont une richesse inespérée.

 

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